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Manille mon oeil
17 juillet 2010

De quoi fouetter un chat...

ChatCela a un coté magique et incompréhensible. Il suffit de poser un premier mot sur une page blanche pour que les autres s’ensuivent, dictés par notre fidele inconscient. Et de manière toute aussi radicale peuvent s’enchevêtrer les lettres, puis perdre leur fil, changer de sens, s’épuiser… Dans tous les cas on ne sait jamais ou l’on va avec les mots. Cela me rappelle la vie, tenez. Ou les rues de Manille. On a beau avoir un but, on n’est jamais sur de l’atteindre, et encore moins de l’atteindre avec les moyens au préalable envisagés.

Heureusement, je ne prévois rien. J’espère, j’envisage, j’imagine, je conçois, et je tire mille plans sur la comète tous les jours. Mais j’ose à peine y croire. Ainsi meilleures sont les surprises. Voyez-vous la comme je m’évade dans mon salon alors que les éclairs zigzaguent le ciel de Manille. Je m’évade dans mon salon car j’habite chez des squatteurs. Et j’ai tellement espéré, envisagé et imaginé m’en échapper que j’ose à peine y croire : je vais déménager pour la 6eme fois dans ma ville d’accueil. Dans un nouveau nid. Avec mes ailes plus battantes que jamais. Et seule, enfin libre. Je m’affranchis des craintes premières évanouies. La ville, la folle, ne me fait plus peur. Je connais le chemin.

 

Possible qu’un typhon me surprenne dans ma solitude attendue mais je connais des refuges qui valent tous les toits du monde. Possible que j’espère encore autre chose bientôt. Qui a dit que j’étais instable ? Je cherche juste l’impossible dans un monde ou tout est possible. Alors on ne sait jamais…

 

A part ca - Les Philippins sont toujours mes voisins, mes élèves, mes colocs, mes collègues, mes amis, mes guides, mes exaspérations… Parfois ils abusent de ma patience, souvent j’abuse de la leur : échange de bon procédé. Mes plus grandes passions locales se nouent souvent dans un taxi, avec son chauffeur. Il s’y passe des scènes surréalistes à nourrir les rêves de Woody Allen. Il n’est pas rare qu’à la demande d’une destination, l’on se voie répondre par un silence ou mieux, un haussement de sourcils. A cela je présume souvent comme acquise notre mission. Que nenni. Il se peut parfaitement que le chauffeur ne connaisse en rien le lieu escompté. Hanté par le risque de perdre la face, le chauffeur préfère nous balader, après tout il est payé au mètre. D’où l’intérêt de ne jamais se mettre en veille sur son siège arrière… Et, en honneur à la métaphysique, cette semaine, la loi des séries s’est mise en place . Je vous laisse rêver… (et ne me demandez pas pourquoi je ne prends pas le métro !!!)

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Commentaires
C
Moi je compte acheter une voiture avant de tuer un chauffeur de taxi ici... Le seul truc pour aider a accepter, cest quils sont comme ca avec tout le monde... Pas que les etranger, c'est deja pas mal...
D
c'est très bien écrit, très légérement,nonchalamment.j'ai beaucoup aimé l'histoire du taxi, cela m'a rappelé les bons souvenirs de malaisie. ah,la douceur de l'Asie. bravo solenn bonne continuation.
N
Olala mais moi tes aventures rebondissantes semblent d'une richesse inépuisable. A quand les nouvelles "au soleil de manille" ? Tu y raconterais heuuuu..le soleil, les éclairs (au chocolat) et les squats...<br /> <br /> vivement la suite.
Manille mon oeil
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