Ma rêveuse

« LE TEMPS DÉBORDE » et je me languis de ne pas mettre en prose tous ces mots qui se tricotent sous mes cheveux. Mais il se trouve que le temps se fait aussi rare et filant qu’une comète ces jours-ci. Les rêves sont devenus chers de nos jours.

Ainsi les mots se défilent… Ainsi mon œil manille mais le dit moins. Les images en vrac se déposent dans un hémisphère en ébullition puis jaunissent ou disparaissent. O souvenirs. J’aimerais tant vous les offrir au moment opportun.

Aujourd’hui, dans le sac de nœuds, d’images et de mots, pêle-mêle : des squelettes de cocotiers mimant la danse de Thriller dans la nuit tombante ; la police des baklas (travestis) de White Beach  nous privant du show de ces derniers pour trois mois car une Shakira plastifiée aurait tenté de faire ‘Nobody Nobody’ nue comme une ver devant de prudes bambins ( ;-) ; le signe du Tigre entre les griffes de Manille ; les dragons chinois sur les pavés de la ville ; les ailes des chinois faisant onduler les ailes blanches de Sophie M. ; mon séjour aux Philippines semblant vouloir se prolonger jusqu’en novembre ; des lanternes jaunes, des papiers bleus, le livre rouge ; des roulements de tambours, des coups de cymbales, des pluies de « tut tut » ; de retour là-bas, un vieux Pinoy passant sur la plage et s’écriant « baluuuuuut » ! (petit œuf couvé, soit un poussin sec blotti dans son jaune d’œuf) ; une armée de palmiers partant à l’assaut d’un bataillon de barques ; le sable blanc faisant bloc ; plus loin la paix et ses sous-entendus… Voyez-vous, je ne puis rêver qu’avec vous.